Il ne court pas après les caméras. Il préfère les chiffres aux slogans et les résultats aux promesses. Pourtant, Kabeya KANYONGA est en train de s’imposer comme l’une des figures les plus influentes de la finance africaine de demain.
À 40 ans passés, l’économiste formé entre Bruxelles, Francfort et Pretoria a déjà laissé son empreinte dans les institutions financières les plus stratégiques d’Afrique centrale. Son crédo ? Une finance au service du réel, tournée vers l’entrepreneur, la PME, la population souvent oubliée du système bancaire classique.
🎓 De Bruxelles à Kinshasa : un parcours sans faut
Kabeya découvre très tôt que l’économie n’est pas qu’un concept de manuel. En sortant diplômé de l’Université Libre de Bruxelles, il choisit l’économétrie, la statistique et la macroéconomie comme terrains de jeu. Il ne vise pas seulement la compétence : il veut comprendre les dynamiques qui façonnent les économies africaines.
La suite est logique. Il enchaîne avec une spécialisation à la Frankfurt School of Finance, puis à la GIBS Business School en Afrique du Sud. « Il faut maîtriser les règles du jeu pour mieux les adapter à notre réalité », glisse-t-il, un sourire dans la voix.
💼 Un capitaine dans la tempête financière congolaise
Son CV est une mosaïque des plus grands acteurs du secteur bancaire en RDC. À la BIAC, puis chez Vodacom Congo ou encore Equity BCDC, il affine ses armes : trésorerie, pilotage des risques, financement structuré.
Mais c’est chez Baobab RDC, qu’il marque un grand tournant. De 2020 à 2023, il prend la barre de cette institution de microfinance et l’oriente vers l’inclusion financière 2.0. Digitalisation des services, nouvelles offres pour les petits entrepreneurs, extension territoriale… Sous sa direction, Baobab devient une vitrine de la microfinance moderne en Afrique francophone.
« On ne parle pas de charité, mais de rentabilité sociale », insiste-t-il. Et les chiffres lui donnent raison.
🧠 L’homme derrière le costume
Ceux qui le connaissent parlent d’un homme calme, méticuleux, et stratège. Il écoute plus qu’il ne parle, mais pose des diagnostics précis. Il sait allier rigueur financière et vision sociale. Son mantra : servir sans s’exposer, transformer sans bruit.
Engagé dans la société civile, il préside pendant près de 10 ans l’Union des Anciens de l’ULB en RDC et siège à la Maison de la Laïcité de Kinshasa. Preuve qu’il pense la finance comme un moteur de progrès global, pas seulement comme un tableau de bord économique.
📈 Une vision continentale
Ce que Kabeya prépare maintenant ? « L’émergence d’une génération d’institutions africaines résilientes, inclusives et digitalisées », dit-il. Il croit au croisement entre finance classique et technologie, et à un leadership enraciné dans les réalités africaines.
Son ambition ne s’affiche pas en majuscules, mais elle se construit jour après jour : créer un écosystème bancaire qui parle le langage de l’impact, de l’accès, et de la croissance partagée.
Kabeya KANYONGA, c’est le genre de nom que l’on retrouve souvent en bas de page des bilans, rarement à la une. Mais les dirigeants comme lui sont ceux qui façonnent l’Afrique de demain — avec méthode, détermination… et discrétion.