Depuis Johannesburg, Mario Malu Yantumba mène une ambition peu commune : redéfinir l’image de la République Démocratique du Congo à l’international. À la tête de Brand Congo depuis fin 2023, il veut faire du pays un symbole africain d’influence, de dynamisme économique et culturel, bien loin des récits de crise et d’instabilité qui ont longtemps dominé les narratifs internationaux.
Entrepreneur chevronné, Mario Malu n’est pas un nouveau venu dans les cercles de pouvoir économique. Il dirige également Grand Rand Group, un conglomérat basé en Afrique du Sud, opérant dans les secteurs de la finance, du conseil stratégique et de l’investissement. Fort de cette double casquette, il conçoit Brand Congo non comme une simple campagne d’image, mais comme une stratégie de diplomatie économique à long terme.
Pour lui, le branding national est un levier de compétitivité globale : « Aujourd’hui, les pays qui performent sur la scène mondiale sont ceux qui maîtrisent leur récit. L’image est un actif stratégique. » Sa vision s’inspire de cas réussis comme le Rwanda, le Maroc ou encore les Émirats arabes unis. À travers Brand Congo, il veut révéler le potentiel économique, culturel et humain de la RDC, en mettant en lumière les jeunes entrepreneurs, les créateurs culturels, les ressources naturelles transformées localement, et l’innovation numérique.
Dans les cartons, plusieurs projets structurants : la création d’un fonds souverain culturel, un index d’attractivité économique congolais, des événements de promotion à Paris, Dubaï, Washington, et un programme d’incubation des talents de la diaspora congolaise. Pour assurer l’impact, la stratégie s’appuie sur un savant dosage entre lobbying institutionnel, storytelling global, partenariats privés, et déploiement digital.
Brand Congo se veut une plateforme d’influence multisectorielle, capable de redonner confiance aux Congolais tout en séduisant les investisseurs. Mario Malu est convaincu que l’Afrique ne peut plus se permettre de laisser d’autres raconter son histoire. Il fait partie de cette nouvelle génération de leaders africains qui pensent que la compétitivité d’un pays commence par le contrôle de son image.
À 44 ans, son nom s’inscrit désormais parmi les voix qui comptent dans la redéfinition de l’influence africaine. Et selon lui, le Congo est prêt à s’imposer non plus comme un géant endormi, mais comme une marque globale en devenir.
