Brazzaville n’est peut-être pas le cœur technologique de l’Afrique, mais c’est là que Mohammed Rufai écrit aujourd’hui l’un des chapitres les plus ambitieux de la transformation numérique du continent. Nommé CEO de MTN Congo en septembre 2024, Rufai n’est pas un nouveau venu dans la galaxie MTN. C’est un vétéran, un bâtisseur, et surtout, un stratège.
20 ans de carrière. Trois pays. Une mission : connecter l’Afrique à elle-même et au monde. De Lagos à Accra, de Johannesburg à Brazzaville, Rufai a gravi un à un les échelons du géant télécom, toujours en position de technicien, d’architecte, puis de décideur. À chaque poste, il n’a cessé d’apporter une vision claire : la connectivité est un droit, pas un luxe.
Chez MTN Ghana, où il a exercé en tant que CTO pendant plus de trois ans, il a été l’un des artisans du boom de la data mobile et de l’essor de la fintech. En Afrique du Sud, au sein de la maison mère MTN Group, il a supervisé la technologie de marchés clés comme le Ghana et l’Afrique de l’Est. Et c’est à MTN Nigeria, le plus grand marché du groupe, qu’il a passé plus d’une décennie à affiner sa maîtrise opérationnelle et technologique.
Aujourd’hui, à la tête de MTN Congo, il prend les rênes d’un marché exigeant mais plein de potentiel. « Le futur du Congo passe par sa connectivité », dit-il. « Et la connectivité passe par la qualité, l’accessibilité et l’innovation. » Son ambition : faire du pays un modèle régional, non seulement en termes de couverture, mais aussi de services – paiement mobile, éducation numérique, santé connectée.
Mais ce qui distingue Rufai, ce n’est pas seulement son parcours. C’est sa capacité à faire le pont entre ingénierie et stratégie, entre vision globale et ancrage local. Il parle avec la précision d’un ingénieur réseau, mais pense comme un CEO globalisé. Et dans un monde où les télécoms sont le nerf de la croissance, cela fait toute la différence.
Leadership, résilience, et impact mesurable. Trois mots qui résument l’approche Rufai. À l’image de MTN elle-même, il ne se contente pas de suivre l’évolution du marché africain – il cherche à la devancer.